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«C'est un camp de concentration» : l'ancien premier ministre israélien s'oppose au projet de «ville humanitaire» au sud de Gaza
«C'est un camp de concentration» : l'ancien premier ministre israélien s'oppose au projet de «ville humanitaire» au sud de Gaza

Le Figaro

time2 days ago

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«C'est un camp de concentration» : l'ancien premier ministre israélien s'oppose au projet de «ville humanitaire» au sud de Gaza

Alors que le ministre de la défense israélien, Israël Katz, propose le transfert de centaines de milliers de Palestiniens vers une zone sécurisée par son armée à Rafah, un ancien responsable s'insurge. Lundi dernier, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, suggérait la construction d'une «ville humanitaire» sur les ruines de Rafah, au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Égypte. Il proposait d'y transférer quelque 600.000 Palestiniens dans un premier temps, avant que ne soient acheminés les 2 millions de Gazaouis. Une fois à l'intérieur de la zone - sécurisée par l'armée israélienne - les nouveaux habitants ne pourraient en sortir, sauf pour partir vers un autre pays. Ce déplacement de population, présenté comme un préalable au «plan d'émigration qui va arriver», suscite la plus vive hostilité de l'ancien premier ministre israélien (2006-2009), Ehud Olmert. «Si les Palestiniens venaient à être déportés dans cette "cité humanitaire", alors on pourrait dire qu'il s'agit d'une composante d'un nettoyage ethnique», s'est-il insurgé dans un entretien donné au journal britannique The Guardian . «C'est un camp de concentration, je suis désolé», a-t-il ajouté, estimant qu'un tel plan constituerait une nouvelle escalade peu souhaitable. Publicité Israël, «responsable de crimes de guerre» Également interrogé sur l'attitude du gouvernement israélien et les violences commises par les colons en Cisjordanie, l'ancien responsable de 79 ans se fait aussi très critique, accusant le régime de Netanyahou d'être en partie «responsable des crimes de guerre commis». Homme de droite, il cible avec véhémence les ministres israéliens ultranationalistes qui soutiennent les exactions et souhaitent continuer l'extension des colonies. C'est le cas du ministre des Finances, Bezalel Smotrich, qui s'est félicité à la fin du mois de mai de «l'implantation de 22 nouvelles localités en Judée-Samarie». Ehud Olmert estime que ces politiciens sont «l'ennemi de l'intérieur». En parallèle de ces débats, les pourparlers indirects qui se tiennent à Doha depuis le 6 juillet dernier entre Israël et le Hamas, par l'intermédiaire de pays médiateurs, avancent péniblement. Les négociateurs tentent de cheminer vers un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Ehud Olmert veut toujours croire dans une solution à deux États. De son côté, le président américain Donald Trump dit espérer que la question de Gaza soit «réglée» la semaine prochaine...

« Un camp de concentration » : Ehud Olmert fustige le projet de « ville humanitaire » à Gaza lancé par le gouvernement israélien
« Un camp de concentration » : Ehud Olmert fustige le projet de « ville humanitaire » à Gaza lancé par le gouvernement israélien

Le Parisien

time3 days ago

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  • Le Parisien

« Un camp de concentration » : Ehud Olmert fustige le projet de « ville humanitaire » à Gaza lancé par le gouvernement israélien

À ce stade, le projet n'est encore qu'hypothétique. Faire émerger des ruines du sud de Gaza une « ville humanitaire » et y regrouper, dans un premier temps, quelque 600 000 Palestiniens. Israël Katz semble y croire. Lundi dernier, le ministre de la Défense de l'État hébreu a chargé son cabinet et l'armée d'esquisser un plan en ce sens, sous l'œil approbateur de Benyamin Netanyahou. Selon les mots d'Israël Katz, les Palestiniens n'auraient aucun droit de quitter l'enclave de Rafah, hormis s'ils souhaitent se rendre à l'étranger. Dans un entretien accordé ce lundi au Guardian , Ehud Olmert s'insurge contre cette perspective. « C'est un camp de concentration, je suis désolé », cingle celui qui fût Premier ministre d'Israël de 2006 à 2009 - et emprisonné plus d'un an pour corruption 2015. L'homme de 79 ans, issus des rangs de la droite, va même plus loin dans les colonnes du quotidien britannique : « Si les Palestiniens venaient être déportés dans la nouvelle ville humanitaire , alors on pourrait dire que cela fait partie d'un nettoyage ethnique ». « Cela n'est pas le cas pour l'instant », tempère-t-il, tout en ajoutant que cela serait « l'inévitable interprétation » de toute tentative de mettre sur pied un camp massant des centaines de milliers de personnes. Pour l'ancien Premier ministre israélien, Israël commet d'ores et déjà des crimes de guerre dans la bande de Gaze. La construction d'un tel camp constituerait alors une nouvelle étape dans l'escalade du gouvernement de Benyamin Netanyahou. Voilà plusieurs semaines qu'Ehud Olmert tire la sonnette d'alarme dans les médias internationaux. Le Monde , L'Express , France Inter , The Financial Times … Par le biais d'interviews ou de tribunes, l'ancien homme d'État pointe directement le leader du Likoud. Ce dernier « n'agit pas pour l'intérêt supérieur de la nation mais pour sa propre survie politique. Tout autre argument est un écran de fumée », soutient par exemple Ehud Olmert. Membres incontournables de la coalition au pouvoir, les ministres d'extrême droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir sont pour leur part indirectement mis en cause pour la dégradation de la situation en Cisjordanie, où les attaques contre les Palestiniens sont fréquentes. « Il est impossible que les colons puissent opérer de manière si consistante, importante et étendue sans un soutien et une protection apportée par les autorités israéliennes dans les territoires palestiniens », assure Ehud Olmert, décrivant des « ennemis de l'intérieur ». La riposte d'Israël aux attaques terroristes du 7-Octobre, perpétrées par le Hamas, lui semble démesurée et fragilise l'image de l'État hébreu à l'étranger. « Aux États-Unis, il y a de plus en plus d'expressions de haine d'Israël, observe-t-il. On se cache en disant : Ils sont antisémites . Je ne pense pas qu'il n'y ait que des antisémites. Je pense que beaucoup d'entre eux sont anti-Israël à cause de ce qu'ils voient à la télévision et sur les réseaux sociaux. » Et d'ajouter : « C'est douloureux mais c'est une réaction de gens qui disent : Hey, les gars vous avez franchi toutes les lignes possibles et imaginables ». Si les négociations en vue d'un cessez-le-feu, tenues à Doha, patinent, Ehud Olmert dit toujours croire qu'un accord historique peut-être obtenu. C'est dans cette optique qu'il travaille de concert avec Nasser al-Kidwa, ancien ministre palestinien des Affaires étrangères. Donald Trump, lui, s'est montré d'un optimisme à toute épreuve ce lundi, puisqu'il espère que la question de Gaza soit « réglée » dès la semaine prochaine .

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